Personne ne prévient les parents que, parfois, le stress s’installe sans frapper à la porte. Entre les responsabilités professionnelles, les tâches domestiques et les défis quotidiens, les parents peuvent facilement se retrouver submergés par le stress. Lorsqu’ils sont anxieux, cette tension peut souvent se répercuter sur leurs enfants, créant un cercle vicieux d’inquiétude au sein de la famille. Il devient alors fondamental de trouver des moyens efficaces pour gérer cette anxiété.
Pour aider son enfant à traverser ces périodes difficiles, il faut développer des stratégies communes de relaxation et de communication. Des activités telles que la méditation en famille, le dessin ou simplement passer du temps ensemble peuvent renforcer les liens et apaiser les esprits.
Plan de l'article
Comprendre l’anxiété parentale et ses conséquences
Personne n’échappe à la pression parentale, mais l’anxiété qui en découle n’est pas sans effet sur la santé mentale des plus jeunes. La réalité est là : selon une étude relayée par Santé publique France, 13 % des enfants âgés de 6 à 11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale, parmi lesquels figurent l’anxiété, la dépression ou les accès de colère.
Romane Carduner, psychologue clinicienne, insiste sur la nécessité de repérer les troubles anxieux lorsque l’appréhension devient trop forte, s’installe dans la durée et perturbe la vie quotidienne. Ces troubles prennent plusieurs visages, identifiés par l’Inserm :
- anxiété généralisée
- trouble panique
- phobies spécifiques
- agoraphobie
- trouble d’anxiété sociale
- trouble d’anxiété de séparation
Comment l’anxiété des parents touche les enfants
Un parent anxieux n’est jamais le seul à porter le fardeau : son enfant s’en trouve souvent affecté. Les difficultés émotionnelles de l’adulte font écho chez l’enfant, pouvant provoquer à leur tour des troubles anxieux ou des comportements difficiles. Une attitude empathique et une communication franche permettent d’éviter que ces tensions ne deviennent des barrières au développement émotionnel de l’enfant.
Quelques repères chiffrés
Pour donner la mesure du sujet, quelques chiffres marquants :
- Santé publique France : 13 % des enfants de 6 à 11 ans présentent un trouble de santé mentale.
- Inserm : Différents troubles anxieux existent, chacun avec ses spécificités.
Julie Martory, journaliste et auteure, rappelle dans son livre ‘Le parent parfait n’existe pas !’ que reconnaître ses limites et accepter ses imperfections permet de mieux gérer son stress et d’accompagner l’enfant dans les tempêtes émotionnelles.
Reconnaître le stress chez l’enfant : ne pas passer à côté
Savoir quand un enfant traverse une période de stress n’est pas toujours évident. Les manifestations varient d’un enfant à l’autre, mais certains signes méritent une vigilance particulière. Selon la psychologue scolaire Kate Roberts, citée dans Psychology Today, les changements de comportement et de routine sont des signaux à ne pas négliger.
Des comportements qui alertent
Voici les attitudes à observer chez un enfant stressé :
- irritabilité inhabituelle ou accès de colère plus fréquents
- perte de concentration ou résultats scolaires en baisse
- troubles du sommeil, cauchemars ou difficultés à s’endormir
- isolement ou refus des activités sociales
Le corps parle aussi
Les répercussions physiques du stress ne sont pas rares :
- maux de tête ou de ventre récurrents
- troubles de l’appétit, alimentation perturbée
- fatigue qui persiste sans raison apparente
Lorsque ces signes durent ou deviennent envahissants, Kate Roberts conseille de consulter un spécialiste. Une prise en charge rapide et adaptée permet souvent de désamorcer la spirale anxieuse avant qu’elle ne s’installe durablement.
Comment alléger la pression sur soi-même
Des habitudes parentales qui font la différence
Romane Carduner rappelle que l’environnement familial pèse sur l’enfant. Pour prévenir cette transmission, il est utile de poser quelques repères dans son quotidien. Voici des pistes concrètes :
- Prendre du temps pour soi : S’accorder de vraies pauses et souffler, même brièvement, pour retrouver une certaine énergie.
- Structurer ses journées : Mettre en place une routine, sans rigidité, pour limiter l’imprévu et rassurer toute la famille.
- Oser parler : Partager ses ressentis avec son entourage, un partenaire, un proche ou un professionnel.
Mettre en pratique des techniques de détente
Les méthodes de relaxation, recommandées par l’Inserm, agissent concrètement sur l’anxiété. Quelques exemples efficaces :
- Respiration profonde : Prendre le temps de respirer lentement pour calmer le corps et l’esprit.
- Méditation : S’octroyer quelques minutes chaque jour pour méditer, même brièvement, aide à relâcher la pression.
- Activité physique : Bouger régulièrement, marche, yoga, natation, permet d’évacuer les tensions accumulées.
Demander de l’aide, un pas salutaire
Julie Martory encourage à solliciter un accompagnement lorsque le stress devient envahissant. Les psychologues ou thérapeutes proposent des outils concrets pour retrouver un équilibre. Des structures telles que Santé publique France mettent à disposition des ressources et des études précieuses sur la santé mentale familiale.
Aider son enfant à apprivoiser l’anxiété
Reconnaître les signaux d’alerte chez l’enfant
Les manifestations de l’anxiété chez l’enfant prennent de multiples formes. D’après Kate Roberts, il convient d’être attentif à certains indices :
- Comportements d’évitement : L’enfant s’éloigne de certaines personnes ou situations.
- Somatisations : Plaintes physiques (ventre ou tête) sans raison médicale trouvée.
- Humeur en dents de scie : Larmes fréquentes, irritabilité accrue.
Approches thérapeutiques pour avancer
Pour accompagner un enfant anxieux, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) fait ses preuves. Cette démarche aide à modifier les pensées et comportements inadaptés à travers différentes techniques :
- Exposition graduée : Affronter en douceur ce qui inquiète, étape par étape.
- Restructuration des pensées : Identifier les idées irrationnelles et apprendre à les transformer.
- Valorisation des efforts : Souligner chaque progrès, même minime, pour encourager l’enfant.
Développer l’intelligence émotionnelle
Acquérir des compétences pour reconnaître et exprimer ses émotions, voilà une force pour gérer l’anxiété. Quelques outils à privilégier :
- Livres et jeux : Utiliser des supports ludiques pour explorer le monde des émotions.
- Pleine conscience : Proposer des exercices simples de respiration ou de méditation adaptés aux enfants.
La santé mentale des enfants ne devrait jamais passer au second plan. Les parents qui mettent en place ces stratégies ouvrent la voie à un quotidien apaisé et aident leurs enfants à se construire des fondations solides pour demain.


